La poésie est la manière la plus saine de décrire un sentiment, de vivre une passion, de partager un plaisir. C’est un art qui permet de peindre tous les aspects et domaines de la vie : amour, éducation, sport et loisir. Par exemple, en ce qui concerne le voyage, plusieurs auteurs ont écrit de merveilleux textes à propos du sujet. Si vous êtes un passionné, voici 5 poèmes sur le voyage qui devraient vous plaire.
Il meurt lentement
Il meurt lentement est de loin, le meilleur poème sur le voyage de tous les temps. Dans ce texte, l’auteur met en exergue l’importance du voyage pour l’esprit et pour le corps. Il s’amuse à dénoncer le comportement de certains individus qui refusent naïvement de sortir des sentiers battus et de découvrir les merveilles qui sont de l’autre côté de l’horizon. Ce genre de personne meurt lentement.
Auteur : Pablo NERUDA
L’extrait :
« Il meurt lentement
Celui qui ne voyage pas
Celui qui ne lit pas
(…)
Il meurt lentement celui qui devient esclave de ses habitudes
Refaisant tous les jours les mêmes chemins
Celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
De ses vêtements »
Viajar
Viajar est l’œuvre d’un écrivain espagnol qui tente de matérialiser le monde inconnu qu’on est appelé à découvrir et apprécier au cours de cette aventure qu’est la vie.
Auteur : Gabriel Garcia Marquez
L’extrait
« Voyager, c’est partir de chez soi
C’est quitter ses amis
C’est essayer de voler :
Voler vers d’autres horizons
Parcourir les routes
C’est tenter de changer.
Voyager, c’est s’habiller de folie
C’est dire “je m’en fiche”
C’est vouloir rentrer.
Rentrer en savourant les petites choses
Déguster un verre…
C’est désirer recommencer. »
Tombeau pour une touriste innocente
Dans ce texte rempli de métaphores, Philippe a décrit l’aventure d’une jeune demoiselle sur des terres étrangères. L’admiration des hôtes et le choix des mots pour imager le décor sont une parfaite réussite.
Auteur : Philippe Muray
L’extrait :
Rien n’est jamais plus beau qu’une touriste blonde
Qu’interviouwent des télés nipponnes ou bavaroises
Juste avant que sa tête dans la jungle ne tombe
Sous la hache d’un pirate aux façons très courtoises
Elle était bête et triste et crédule et confiante
Elle n’avait du monde qu’une vision rassurante
Elle se figurait que dans toutes les régions
Règne le sacro-saint principe de précaution
Le relais
Quoi de plus original pour raconter un voyage que Le relais ? Ici, les détails ingénieusement imaginés par l’auteur donnent l’impression que ce poème est une autobiographie.
Auteur : Gérard de Nerval
Extrait :
« En voyage, on s’arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l’aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdis,
L’œil fatigué de voir et le corps engourdi.
Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, –
Et la route et le bruit sont bien vite oubliés !
On se couche dans l’herbe et l’on s’écoute vivre,
De l’odeur du foin vert à loisir on s’enivre,
Et sans penser à rien, on regarde les cieux…
Hélas ! une voix crie : “En voiture, messieurs !”
L’albatros
Ce poème décrit un voyage sur la mer. Il est parfait pour les amoureux des eaux et océans.
Auteur : Charles Baudelaire
L’extrait :
“Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !”
Chacun de ces poèmes représente un chef-d’œuvre qu’il faut lire à tout prix. La version complète des textes est disponible sur la plupart des sites de lecture. Vous pouvez maintenant apprendre un poème parmi ceux ci-dessus, et le réciter durant votre voyage ! Si vous rencontrez des amateurs de poésie, cela peut faire mouche.
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